Trappes

Article publiait sur "Toutesles nouvelles .fr"

Les parents demandent le retrait à la Toussaint

Les parents haussent le ton à Trappes et demandent à la Ville d'abandonner la réforme des rythmes scolaires mise en place depuis la rentrée.

Nicolas Hardy, président de l’Unaape de Trappes, a durci le ton au nom des parents.

Alors que des rumeurs font état «d’aménagements des rythmes scolaires à la rentrée des vacances de la Toussaint», selon le syndicat enseignant Sniupp-FSU, les parents d’élèves mettent les pieds dans le plat. Dans un courrier adressé au maire, samedi, l’Unaape (association autonome de parents d’élèves) réclame ni plus ni moins que «le retour à la semaine de quatre jours, avec ses horaires, dès la rentrée de la Toussaint», exige Nicolas Hardy, le président de la section Unaape de Trappes.

Des «effets néfastes» sur les enfants

Et il s’explique : «Durant le mois de septembre, nous avons pu suivre avec attention les effets néfastes sur nos enfants des nouveaux rythmes scolaires, rythmes que notre association a toujours critiqués. Telle qu’elle est mise en œuvre à Trappes, cette réforme ne peut pas favoriser la réussite des élèves. Les activités périscolaires sensées offrir un épanouissement et une ouverture sur le monde ne touchent qu’une minorité d’enfants (les demi-pensionnaires et les enfants qui restent à l’étude), et l’organisation de la semaine est, pour beaucoup d’entre-eux, plus dense qu’auparavant.»

Et Nicolas Hardy y va de son argumentaire : «Nous constatons de nombreux dysfonctionnements dans le quotidien de nos enfants, des activités remplacées par du coloriage, des goûters en nombre insuffisant, des écoles privées de collation du matin, des activités organisées de manière aléatoire, une étude qui ne joue plus son rôle (de nombreux parents rapportent que leurs enfants n’ont pas fait leurs devoirs en rentrant le soir), une organisation fatigante pour les enfants (succession de temps courts à partir de 16h15 qui fait courir enfants et animateurs), des animateurs en sous-effectif formés de manière sommaire…»

Des adaptations nécessaires

De son côté, la municipalité, par la voix de Jeanine Mary, la première adjointe (PS) en charge du dossier, récuse toute idée de retrait «qui serait de la politique politicienne, loin des préoccupations quotidiennes des habitants». Elle préfère parler «d’adaptations nécessaires. Nous allons travailler école par école pour améliorer les choses. Maintenant, je ne constate pas que les personnels communaux soient fatigués. Les enseignants sont des adultes qui peuvent tout à fait se lever le mercredi matin comme le font d’autres adultes pour travailler. Quant aux enfants, s’ils sont fatigués, c’est peut-être tout simplement parce qu’ils se couchent trop tard. Nous allons engager tout un travail sur la parentalité. Pour nous cette réforme est l’occasion de mieux travailler avec les parents et les enfants».